Mais pour plus de 165 000 entreprises québécoises qui n’ont toujours pas remboursé les sommes nécessaires, il faudra être imaginatif pour trouver une solution pour
payer leur prêt.
«J’ai pris un emploi de directrice des ventes pour faire survivre mon entreprise, explique Marie-Pierre Bérubé, propriétaire de Kliin.co, une compagnie de produits
biologiques de nettoyage. Comme entrepreneur, tu dois toujours trouver des solutions.»
«J’aime mon entreprise. Je l’ai créée de toutes pièces à partir de zéro. Je voulais que ça continue.»
Même si elle est en règle avec le fédéral, ça ne veut pas dire qu’elle est sortie du bois.
«Je suis dans une meilleure position que plusieurs autres. Malgré tout, je suis à la croisée des chemins, estime-t-elle. Ça fait 18 mois que je vois l’économie
descendre. Les gens ne consomment plus de la même manière.»
«J’ai tout arrêté ce qui était marketing numérique et j’ai commencé à faire attention. J’ai pu rembourser, mais ça n’aide pas à la liquidité et au développement d’une
entreprise. Je suis encore stressée.»
Dans les prochaines semaines, elle se retrouvera toute seule pour gérer son entreprise alors qu’elle a pu compter sur cinq employés au moment où les affaires
étaient plus florissantes.
La sourde oreille
Selon la FCEI, environ 45 000 commerces québécois sont menacés de fermeture dans les prochains mois. Au Canada, ce seraient 200 000 entreprises qui seraient
en péril.
«Nous sommes extrêmement déçus que le gouvernement fédéral ait fait la sourde oreille alors que des dizaines de milliers de propriétaires de PME demandaient
plus de temps pour rembourser leur prêt CUEC sans perdre la portion subvention», a-t-elle réagi par voie de communiqué.