Plus de 42% des Québécois ont peur qu’un membre de leur ménage perde son gagne-pain, une hausse de 3% au présent trimestre, selon l’Indice des dettes à la consommation de MNP. Le Journal est
allé à leur rencontre, jeudi, à un salon de l’emploi, à Brossard.
«Ça a été un petit choc. Ça fait 10 ans que je travaillais dans l’alimentation», a confié Antoine Colin, 33 ans, qui a été remercié, il y a deux mois, de son poste de directeur adjoint d’un supermarché, après
deux années passées là-bas.
«C’est la première fois que je me retrouve sur le marché du travail au Québec», regrette celui qui a l’équivalent d’un baccalauréat en commerce de la France. Il était optimiste malgré tout lorsque rencontré
en marge de l’Événement carrières, sur la Rive-Sud de Montréal.
D’après Frédéric Lachance, syndic autorisé en insolvabilité de MNP, à Montréal, la vigueur du marché de l’emploi a pu amoindrir la pression financière ces derniers mois, mais le pire pourrait bien être à
venir.
«Les taux d’intérêt élevés devraient ralentir l’économie, ce qui aura inévitablement des répercussions négatives, comme une hausse du taux de chômage», a-t-il averti en publiant l’Indice des dettes à la
consommation jeudi.
Début octobre, le ministre des Finances, Eric Girard, se réjouissait de voir de «très bons chiffres d’emploi en septembre au Québec», avec un gain de 38 700 emplois (+0,9%), mais sur le terrain, les chercheurs
d’emplois semblaient encore préoccupés.