(Paris) Les marchés boursiers restaient dans le tempo d’une semaine en nette progression vendredi, poussés par le rapport meilleur qu’attendu sur l’emploi aux États-Unis et l’annonce de l’efficacité d’une pilule anti-COVID-19 de Pfizer.
Publié le 5 novembre 2021 à 9h39Partager
AGENCE FRANCE-PRESSE
Après de nouveaux records jeudi, pour le cinquième jour consécutif, la Bourse de New York évoluait encore en hausse dans les premiers échanges. Le Dow Jones progressait de 0,81 %, l’indice élargi S & P500 gagnait 0,74 % et l’indice
à coloration technologique NASDAQ 0,63 % vers 10 h 30.
L’Europe aussi battait ses records, à Paris, qui prenait 1,07 % et dépassait pour la première fois les 7000 points, et à Francfort, en hausse de 0,29 %. Ailleurs, Londres gagnait 0,41 % et Milan 1,15 %.
La belle semaine des marchés, rassurés par le ton accommodant de la Réserve fédérale américaine et la flexibilité de la réduction de son soutien aux marchés, se poursuivait vendredi.
Les créations d’emplois sont reparties de plus belle aux États-Unis en octobre, à 531 000 emplois, soit presque le double par rapport à septembre. Le taux de chômage a reculé à 4,6 % (-0,2 point).
Le rapport est « encourageant », selon John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud, pour qui la publication « confirme aussi que les deux précédents mois (en dessous des attentes du consensus) étaient à mettre sur le
compte du variant Delta et des aides fédérales à l’emploi ».
Toutefois, les États-Unis sont confrontés à une pénurie de travailleurs, ce qui fait grimper les salaires et risque d’avoir un effet d’entraînement sur l’inflation. Le salaire horaire moyen des salariés du secteur privé a augmenté de 4,9 % sur
les 12 derniers mois.
Plus tôt dans la séance, les marchés ont aussi applaudi une annonce de Pfizer sur l’efficacité à 89 % de sa pilule anti-COVID-19 sur la prévention du risque d’hospitalisation ou de décès, selon les résultats intermédiaires d’essais cliniques.
C’est le deuxième traitement de ce type à démontrer une haute efficacité après celui de Merck, autorisé mercredi au Royaume-Uni.
Pfizer dopée par sa pilule
Le groupe pharmaceutique américain Pfizer bondissait de 9,03 % à 47,82 dollars après son annonce sur l’efficacité de sa pilule anti-COVID-19 alors que son concurrent Merck tombait de plus de 9 %.
En France, le géant français des laboratoires d’analyses, Eurofins Scientific, dont la croissance a été portée par l’explosion des tests anti-COVID-19, chutait de 4,90 % à 98,56 euros depuis l’annonce.
Pilule magique pour le voyage
Mal orientées en début de séance, les entreprises du secteur du voyage, qui ont bénéficié au troisième trimestre de la reprise progressive du trafic aérien, rebondissaient nettement vendredi après l’annonce de Pfizer, laissant espérer à terme
de nouvelles levées des restrictions sur les voyages.
L’avionneur Airbus gagnait 3,38 % à 112,66 euros et l’équipementier aéronautique Safran de 4,15 % à 119,36 euros.
Brutale fin de l’échappée pour Peloton
Peloton, qui a profité à fond de l’engouement pour ses vélos d’appartement et tapis de course connectés pendant les confinements, s’effondrait de 33 % à New York alors que le groupe a nettement révisé à la baisse ses prévisions annuelles.
De côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin
Les cours du pétrole rebondissaient après leur nette baisse jeudi. Les États-Unis avaient affirmé qu’ils réfléchissaient « à tous les outils » pour augmenter la production, en réponse la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole
et ses alliés (OPEP+) de limiter la hausse de leur production à 400 000 barils par jour en décembre.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier prenait 1,14 % à 81,45 dollars vers 13 h 35 GMT.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre gagnait 1,56 % à 80,03 dollars.