La Presse canadienne
à 8 h 04
Les politiciens doivent à tout prix abandonner l'obsession de la création d'emploi pour se tourner vers la transformation des emplois s'ils veulent s'attaquer à la pénurie de main-d'œuvre.
On a plus de 800 000 postes vacants au Canada et environ 200 000 au Québec. Il y a une incohérence majeure dans le discours des politiciens, qui ont vraiment de la misère à ne pas parler de création d'emplois, reconnaît la
présidente-directrice générale de l'Institut du Québec (IDQ), Mia Homsy, en entretien avec La Presse canadienne.
« C'est comme un discours politique tellement ancré qu'ils ne peuvent pas s'en sortir. C'est pour ça qu'on arrive avec la suggestion de parler de transformation d'emplois plutôt que de création d'emplois. »
— Une citation de Mia Homsy, PDG de l'Institut du Québec
L'Institut publie ce jeudi un rapport intitulé Rareté de main-d'œuvre au Québec, Plan d'action pour transformer les déséquilibres en opportunité, dans lequel il avertit qu'il n'y a pas de solution miracle à une pénurie dont les causes
sont multiples et complexes.
Mais, il présente tout de même 14 recommandations au gouvernement Legault à l'approche de sa mise à jour économique.
Changement de culture en entreprise
Un des points majeurs vise la formation continue : Il faut qu'on soit capables maintenant de penser à faire de la formation en entreprise. Les programmes ne se sont pas vraiment adaptés à des travailleurs qui veulent se former
pendant qu'ils travaillent ou à temps partiel ou peu importe [...] Il faut faire un changement profond dans la culture, dans l'approche et il faut qu'on arrête de perdre du temps, s'impatiente Mme Homsy.