Les experts sont confondus. Ceux-ci s’attendaient à quelque 7500 nouveaux emplois au pays, mais le marché en a généré quatre fois plus, soit 35 000. Ces nouveaux postes sont répartis à peu près également entre temps
plein et temps partiel.
C’est l’Ontario (+21 000) et l’Alberta (+14 000) qui sont les grands responsables de cette envolée. L’emploi dans les autres provinces est demeuré stable. Au Québec, il s’est perdu 1600 emplois et le taux de chômage a grimpé
à 4,2 %.
Plus de temps plein
Le Québec a toutefois « transformé » plusieurs emplois à temps partiel (-20 800) en emplois à temps plein (+19 100), selon la plus récente Enquête sur la population active de Statistique Canada.
Les nouveaux emplois à travers le pays sont concentrés dans le transport et l’entreposage, les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien, ainsi que dans la finance et les
assurances, note Desjardins dans une Étude économique publiée aujourd'hui.
Les taux vont-ils monter ?
L’économiste de Desjardins Marc Desormeaux suggère toutefois de ne pas s’emballer, puisque les gains d’emplois en mars ont été fortement concentrés dans un petit nombre de secteurs.
À la suite de la publication de ces chiffres, Desjardins s’attend à ce que la Banque du Canada maintienne son taux directeur lors de sa réunion de la semaine prochaine. Il note toutefois que « la robustesse des gains d’emploi
et des salaires est manifestement incompatible avec la cible d’inflation de 2 % », ce qui devrait pousser les décideurs de la Banque à réfléchir à une éventuelle hausse des taux.