Les prestataires de l’assurance-emploi feront face à un trou noir cet hiver, après avoir bénéficié d’une pause durant les deux années de la pandémie. « Le choc sera fatal pour plusieurs », selon la directrice générale
d’Action-Chômage Côte-Nord, Line Sirois.
Cette situation est provoquée pour la fin des mesures temporaires à l’assurance-emploi prévue pour le 24 septembre. « C’est officiel, on revient à la loi normale en assurance-emploi », affirme Mme Sirois, qui dénonce
l’inaction du gouvernement du Canada qui devait faire l’ajout d’autres mesures pour accompagner les chômeurs.
La réforme en profondeur du système de l’assurance-emploi prend encore du retard, ce qui n’est pas pour plaire. « Il n’y a aucun développement dans le dossier, divulgue Mme Sirois. Même pour ce qui est du chômage
maladie, qui devait passer de 15 à 26 semaines. C’est resté lettre morte au gouvernement, on n’est pas capable d’avoir de réponses ».
Présentement dans la région du Bas-St-Laurent-Côte-Nord comme partout au pays, les travailleurs doivent accumuler 420 heures pour obtenir 14 semaines de prestation. À partir du 18 septembre, si le taux de chômage
n’augmente pas de façon importante, 700 heures seront nécessaires pour le même nombre de semaines de prestation.
Pour Line Sirois, la situation ne fait aucun doute : de nombreux travailleurs de l’industrie saisonnière de la région n’auront pas cumulé suffisamment d’heures pour se qualifier à l’assurance-emploi cet automne. « Au
problème du trou noir va maintenant s’ajouter l’impossibilité pour de nombreux travailleurs de se qualifier à l’assurance-emploi », témoigne-t-elle.
Le 12 septembre, Action-Chômage sera à Tadoussac à la salle des loisirs à 9 h pour répondre aux questions des citoyens et commerçants et il répètera l’initiative à Forestville le 14 septembre à 16 h au restaurant le Danube
bleu.
De plus, Action-Chômage invite les citoyens ou propriétaires d’entreprises à se plaindre de la situation en contactant directement la ministre responsable de l’assurance-emploi, Carla Qualtrough afin de « faire bouger les
choses ».