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Réforme de l’aide sociale: plus de prestataires devront chercher un emploi

浏览: 作者: 来源: 时间:2024-09-13 分类:新闻2
Le gouvernement Legault élargit le Programme...

Le gouvernement Legault élargit le Programme objectif emploi, adopté dans la controverse sous les libéraux. En plus des premiers demandeurs, les personnes qui reviennent sur le régime 

d’aide sociale devront désormais démontrer leur volonté de retourner au travail.


Québec estime que cette mesure permettra d’amener entre 7000 et 8000 personnes à se joindre au programme qui accompagne les prestataires vers un retour sur le marché du travail.


En plus du montant de base de 807$ par mois, les participants au programme Objectif emploi obtiennent une prime de 70$ par semaine pour la recherche intensive d’un nouveau boulot,

 de 307$ s’ils participent à une formation générale (alphabétisation et francisation) ou de 475$ pour une formation qualifiante.


Toutefois, un refus entraîne des pénalités pouvant aller jusqu’à 224$ pour un troisième manquement.


«Ce qui permet de sortir de la pauvreté, c’est l’emploi», a affirmé la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantale Rouleau, au moment de présenter 

son projet de loi devant les journalistes, mercredi.


«C’est là qu’on peut améliorer sa condition économique, ses conditions de vie. Le Programme objectif emploi, il est performant, il fonctionne très bien», a-t-elle ajouté.


Accompagnement

Le Programme objectif emploi a été créé en 2015 par le ministre libéral Sam Hamad. À l’époque, le Parti Québécois et Québec solidaire s’y étaient opposés, tout comme des groupes de

 défense des plus démunis.


Selon Québec, environ 60% des personnes inscrites obtiennent un emploi en fin de parcours.


«Le fait de participer à Objectif emploi permet aux participants d’obtenir plus rapidement un emploi et un meilleur emploi sur le plan de la rémunération», a expliqué le sous-ministre adjoint

 à la Solidarité sociale, Francis Gauthier.


La ministre Rouleau fait remarquer que de nombreux prestataires ont peu d’expérience de travail et peu d’éducation.


«Il faut les accompagner pour les aider à mieux s’insérer dans la société. Et je n’ai pas rencontré personne, dans aucune région du Québec, aucun prestataire qui m’a dit: “Bien moi, je veux 

rester chez nous à ne rien faire.”», dit-elle.


La modification s’inscrit dans une réforme administrative plus large, qui vise à simplifier le programme, désormais appelé «régime d’assistance sociale».


Montant insuffisant

Le Collectif pour un Québec sans pauvreté fait toutefois remarquer que le gouvernement n’a jamais réellement démontré l’impact du Programme objectif emploi.


Serge Petitclerc souligne que le programme d’aide sociale a toujours été une solution temporaire pour de nombreux demandeurs. «Je serais curieux de voir quelle était la situation avant 

Objectif emploi», dit-il.


Par ailleurs, son groupe s’oppose au principe même de pénalités pour un programme de réinsertion sur le marché du travail.


«C’est un non-sens, estime Serge Petitclerc. C’est aller à l’encontre du problème de base à l’assistance sociale, qui est l’insuffisance des revenus.» Cette aide de dernier recours doit permettre

 un retour à l’emploi ou aux études, mais aussi de marquer une pause pour «reconstruire sa vie, se sortir de ses problèmes».


La véritable solution, fait-il remarquer, serait de hausser la prestation de base. Avec 807$ par mois, «on est en mode survie», souligne-t-il.