Il s’agit d’une des propositions qui figurent dans le cahier de résolutions du Conseil général du Parti libéral (PLQ), qui se tiendra à Bromont ce week-end.
Ces assises du PLQ porteront en grande partie sur l’économie et l’augmentation de la productivité, mais par ailleurs, la course à la direction du parti retiendra l’attention officieusement.
Les sondages suggèrent que les libéraux sont encore bas dans les intentions de vote, particulièrement chez les francophones, mais il y a un regain de la militance, a témoigné le président de
la Commission politique nationale du PLQ, André Pratte, en entrevue à La Presse Canadienne jeudi.
« Il n’y a pas de résultats spectaculaires dans les sondages encore, mais il y a certainement un climat différent et des gens qui reviennent et des gens qui arrivent pour s’impliquer dans le
parti, ça, c’est évident, on le voit sur le terrain. »
Congé fiscal
Les libéraux veulent offrir un congé fiscal aux personnes avec deux emplois pour leur permettre de faire face à « la spirale inflationniste », comme on peut le lire dans leur cahier de résolutions.
Ainsi, dans le calcul de l’emploi, le revenu du deuxième emploi ne serait pas ajouté au revenu total du premier emploi, pour éviter de pénaliser le salarié qui passerait à des paliers d’
imposition supérieurs.
« C’est peut-être une question d’équité fiscale qu’il faut regarder attentivement », dans une période où « les chiffres démontrent qu’il y a de plus en plus de gens qui doivent prendre un
deuxième emploi pour arriver », a-t-il expliqué.
Cette mesure coûterait 202 millions au Trésor québécois, selon une estimation de l’Institut économique de Montréal citée par le PLQ.
La résolution devra être débattue et adoptée ce week-end avant de faire partie du programme.
Déficit zéro
Parmi les autres résolutions, un gouvernement libéral proposerait un plan de retour à l’équilibre budgétaire dès la première année de son mandat en 2026-2027.
Rappelons que le gouvernement caquiste prévoit un déficit record de 11 milliards cette année, sans présenter de plan de retour à l’équilibre budgétaire, et les libéraux n’ont cessé de l’
accuser d’avoir dilapidé les surplus que lui avait laissés le précédent gouvernement Couillard.
« C’est une faiblesse énorme en matière de finances publiques, de ne pas avoir de plan qui rassure les investisseurs et les Québécois », a plaidé M. Pratte.
« Tout ce qu’on dit, c’est qu’il faut le faire, puis il faut le faire en préservant les services essentiels à la population, notamment en santé, en éducation. »
Logement
Les libéraux veulent également lancer une stratégie nationale pour le logement.
Ainsi, afin d’accélérer la construction de nouvelles unités, le PLQ propose notamment d’invalider les règlements municipaux qui interdisent actuellement des formes de « densification
douce ». Le parti suggère aussi de mettre sur pied un fonds d’infrastructures consacré à l’habitation.
Également, les libéraux aspireraient à abolir les barrières interprovinciales dans la mobilité de la main-d’œuvre en construction et étendre la notion de polyvalence dans les métiers, tout cela
afin d’augmenter la cadence de construction.
Dans un autre ordre d’idée, le PLQ souhaite annuler la hausse des droits de scolarité pour les étudiants hors-Québec établie par le gouvernement caquiste en décembre dernier.