La Centrale des syndicats nationaux (CSN) qui participait à Ottawa au forum du Commissaire des travailleurs et travailleuses de l’assurance-emploi a présenté une plateforme de 15 revendications.
La plateforme commune est partagée avec la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).
Selon la CSN, depuis des années, bien que tout le monde cotise, seulement quatre chômeurs sur dix obtiennent des prestations, alors que les travailleurs à temps partiel, les employés saisonniers et les femmes enceintes sont
désavantagés.
Les centrales syndicales et des organismes de défense des chômeurs proposent un nouveau seuil donnant droit aux prestations, soit 420 heures de travail ou 12 semaines d’un minimum de 14 heures.
De plus la durée des prestations devrait passer de 35 semaines à 51 semaines, alors que le taux de remplacement du revenu devrait être relevé à 60% au lieu de 55% actuellement, soit le taux le plus faible des pays de l’OCDE.
Les quatre centrales syndicales exhortent par ailleurs Ottawa à recommencer contribuer au financement du régime d’assurance-emploi qui gagnerait à être géré par un organisme tripartite.
«Il est plus que temps qu'Ottawa redonne aux travailleurs et aux chômeurs les bénéfices de l'assurance-emploi qui leur reviennent», a soutenu dans un communiqué la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
Depuis 30 ans, les gouvernements successifs «se sont emparés des surplus de la caisse ou ont réduit les avantages d'un régime qui appartient pourtant aux travailleuses et travailleurs, et aux employeurs», a dénoncé Mme
Senneville.