«En plus des restrictions concernant la capacité d’accueil et des fermetures de nombreux lieux de service, la province a imposé un couvre-feu à la fin de décembre 2021», a rappelé l’agence fédérale.
Le recul de l’emploi dans la province s’est fait ressentir autant dans les postes à temps plein (- 36 400) que dans les postes à temps partiel (- 26 600). Les jeunes de 15 à 24 ans ainsi que les adultes de 25 à 54 ans ont été les plus touchés par cette baisse.
«Comme anticipé, les mesures restrictives imposées au Québec et en Ontario à la fin de décembre ont porté un coup dur au marché du travail. Les dégâts sont toutefois plus limités que ceux de janvier 2021 au Québec», a commenté Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins, qui a rappelé que le Québec avait subi une perte d’environ 100 000 emplois à la même période l’an passé.
La plus forte baisse de l’emploi a été enregistrée dans le secteur des services d’hébergement et de restauration, alors que les services aux entreprises, ceux relatifs
aux bâtiments et de soutien ont également accusé un recul, mais plus modéré.
«La réouverture des restaurants à la fin de janvier, à 50 % de leur capacité, devrait permettre de récupérer une partie des emplois perdus», a souligné Mme Bégin.
Les domaines des soins de santé et l’assistance sociale ont quant à eux connu une augmentation du nombre d’employés.
La région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal a aussi observé la première baisse notable de l’emploi depuis août dernier, avec une diminution de 43 000
(-1,8 %) en janvier. Ainsi, le taux de chômage a enregistré une hausse de 0,8 point pour atteindre 5,8 %.
Les RMR de Sherbrooke et de Québec sont parmi celles qui ont le taux de chômage parmi les plus faibles au pays, avec respectivement 2,8 % et 3 % pour le mois de
janvier.
Au Canada, l’emploi a aussi accusé un recul de 200 000 (-1 %) pour le premier mois de l’année 2022. Le taux de chômage a également augmenté de 0,5 point pour
atteindre 6,5 %.
En général, le taux de chômage a augmenté dans toutes les provinces, mis à part en Alberta, en Colombie-Britannique, au Manitoba et en Nouvelle-Écosse.
«Même si elle est plus prononcée que prévu, la baisse de l’emploi survenue en janvier n’est pas une surprise. Il était inévitable que les mesures sanitaires mises en place
pour contrer le
variant Omicron affecteraient fortement le marché du travail», a avancé Benoit P. Durocher, économiste principal chez Desjardins.
L’Ontario a vu son taux de chômage connaître une hausse de 1,2 point pour s’établir à 7,3 %. L’emploi a aussi reculé de 145 700 (-1,9 %).
La RMR de Toronto n’a pas été épargnée par cette tendance, avec 108 000 emplois en moins au mois de janvier (-3 %) et un taux de chômage en augmentation de 1,9
point pour atteindre 8,8 %.
«Il s’agit d’une diminution comparable à la baisse cumulative sur deux mois observée en décembre 2020 et en janvier 2021 lorsque des restrictions rigoureuses de santé
publique étaient aussi en vigueur dans la RMR», a souligné Statistique Canada.
