Une personne non binaire a deux fois moins de chances de se faire appeler pour une entrevue d’emploi qu’une personne qui dit être un homme ou une femme, révèle une enquête de
24 heures.
Au cours des six dernières semaines, notre journaliste a créé de faux CV quasi identiques pour deux personnages fictifs. Elle les a utilisés pour répondre à une centaine d’offres d’emploi
un peu partout au Québec.
La seule différence notable était que l’un des deux personnages, Charlie Labonté, y mentionnait ne pas être de sexe masculin ni féminin.
«Je suis une personne non binaire et je cherche un employeur qui sera respectueux de mon identité de genre», pouvait-on lire dans l’en-tête du document.
L’autre personnage, Noémie Laberge, ne faisait pas référence à son genre.
(Voir notre démarche détaillée à la fin du texte)
Résultat: Charlie a reçu deux fois moins d’appels que Noémie, c’est-à-dire 6 contre 12 pour cette dernière. De ceux-là, neuf ont contacté uniquement Noémie.
(Pour voir la liste des employeurs qui ont contacté uniquement Noémie, poursuivez la lecture)
«Un employeur qui avait les deux CV devant les yeux n’avait aucune raison valable de choisir Noémie plutôt que Charlie», estime la conseillère en ressources humaines agréée (CRHA)
Caroline Boyce, qui nous a épaulés dans la rédaction des CV.